Dans l'affaire de l'incendie provoqué au domicile privé de Richard Ferrand, quelques zones d'ombre demeurent. Selon les informations du Journal du dimanche, les circonstances dans lesquelles le sinistre a eu lieu restent à élucider. Notamment la date, qui ne peut correspondre à celle du dépôt de plainte, vendredi dernier.
«Ce n'est pas dans la journée de vendredi, ni dans la nuit précédente. Cela peut remonter à plusieurs jours», a indiqué le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé, au JDD.
Comme le note le procureur, «il n'y a aucune revendication, aucun signe sur les façades, comme on a pu le voir sur les permanences de certains députés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes».
«Si quelqu'un avait vraiment voulu que tout s'embrase, il lui suffisait de jeter la torche à travers la vitre», a-t-il précisé, en ajoutant que l'acte «ressemblait à une forme de menace ou d'intimidation».
Richard Ferrand a été victime d'une tentative d'incendie de son domicile, à Motreff, dans le Finistère où il a été élu député, a annoncé vendredi soir l'Assemblée nationale dans un communiqué.
Selon l'Assemblée, les gendarmes ont découvert sur place une couverture, un résidu de pneumatique et une torche artisanale imbibée de carburant. L'habitation n'a pas été détruite mais les fumées qui ont envahi l'intérieur semblent avoir provoqué des dégâts.
Richard Ferrand, qui se trouvait à Rennes au moment des faits, a posté sur Twitter deux photos montrant l'étendue des dégâts.
"Rien ne justifie les intimidations, rien ne justifie les violences et les dégradations."https://t.co/xGaQYvxXPa pic.twitter.com/oGA4DlifRD
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 8 февраля 2019 г.
Plus tard, le président de l'Assemblée nationale a déposé plainte pour dénoncer un acte grave.