D'après Hervé Maurey, le président de la commission sénatoriale sur l'Aménagement du territoire et du Développement durable, la loi d'orientation sur les mobilités (LOM), qui sera discutée dans l'hémicycle à partir de la mi-mars, «n'est pas financée». Il est seulement «prévu peu ou prou pour financer d'augmenter les produits des radars», c'est-à-dire «encore plus d'amendes pour excès de vitesse», avec un «doublement des recettes» issues de ces amendes, ce que «les Français seront très heureux d'apprendre».
La ministre des Transports Élisabeth Borne «reconnaît elle-même que les 500 millions d'euros dont on a besoin chaque année pour réaliser ce plan n'y sont pas puisqu'elle a dû renoncer à mettre une taxe sur les poids lourds, qu'elle a renoncé à envisager des péages urbains», selon M.Maurey.
Il a ainsi jugé «incroyable qu'on arrive avec une réforme en reconnaissant qu'elle n'est pas financée et en disant qu'on verra plus tard comment elle [le, ndlr] sera».
Depuis le début de la fronde en Gilets jaunes qui frappe l'Hexagone, de nombreux individus s'attaquent aux péages et aux radars des routes de France. Dans certains départements, la situation est telle qu'il ne reste plus que quelques radars actifs. Certains sont allés jusqu'à détruire des péages. D'après Christophe Castaner, près de 60% des radars ont été «neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent du mouvement des Gilets jaunes».