Cherchant à reconquérir le marché après la crise qu'a connue l'industrie cinématographique syrienne dans les années de guerre, les réalisateurs invitent des acteurs connus sans parfois prendre en compte leur talent et leur emploi, ce qui se répercute inévitablement sur la qualité des productions. Dans le cinéma syrien d'aujourd'hui, il y a de plus en plus de rôles que bien des actrices refusent, les jugeant trop osés, a confié à Sputnik l'actrice syrienne Dana Nasri.
«Quant à moi, je n'ai pas peur d'incarner des personnages audacieux et même effrontés. Pour un rôle intéressant, je suis prête à me montrer provoquante et à me dévoiler. On peut le faire sans être vulgaire, sans défier la société. Je suis persuadée que le compromis y est tout à fait possible», a déclaré l'interlocutrice de l'agence.
Le selfie, c'est normal aujourd'hui
Aujourd'hui, tout le monde se photographie. Les gens commandent des sessions photo et les publient sur les réseaux sociaux. Ce phénomène n'est qu'un élément de la vie contemporaine qui aide certains à s'affirmer, alors que d'autres rêvent peut-être de devenir une star d'internet ou un blogueur à la mode, a estimé Dana.
«Et alors, on fait appel à la chirurgie esthétique. Pourvu qu'on soit idéal sur les photos. On imite souvent les vedettes, voulant ressembler par exemple à Haifa Wehbe [actrice et chanteuse libanaise, ndlr]», a poursuivi l'actrice.
Non aux opérations de chirurgie esthétique!
«Je suis contre la chirurgie esthétique et je n'en ai jamais fait. Et après, à mon avis, sur le plateau de tournage, le réalisateur n'a pas besoin d'une jolie poupée, mais d'une actrice qui comprend son idée et qui est prête à travailler consciencieusement devant la caméra. Le travail d'acteur ne se réduit pas au langage du corps. Il faut exprimer l'idée que le réalisateur veut faire comprendre au public», a résumé l'actrice syrienne.