Marqué par la nouvelle sur la main arrachée d'un Gilet jaune, l'acte 13 de la mobilisation fait de plus en plus parler. Sur les réseaux sociaux, citoyens et personnalités politiques ont de nouveau soulevé la question de l'utilisation d'armes dangereuses par les forces de l'ordre, se lançant ainsi dans une grande discussion sur ce qu'il s'est passé cet après-midi.
La manière de présenter l'état actuel des choses a piqué au vif certains utilisateurs des réseaux sociaux.
Florian Bachelier, député #LREM, justifie le fait qu’un manifestant ait eu la main arrachée par une grenade.
— Tarik (@hogwxrts) 9 février 2019
Honteux.#ActeXIII pic.twitter.com/G2WxxELGuy
"2 doigts" @F_BACHELIER, vraiment? Si vous comptez les doigts de manifestants explosés par les #GLI de la même manière que vous comptez les manifestants, je comprends mieux les chiffres ridicules donnés par @Place_Beauvau #ActeXIII #GiletsJaunes pic.twitter.com/dPWQPB9NMk
— Damien Liccia (@Damien_Liccia) 9 février 2019
Une fois l'incident arrivé non loin de l'Assemblée nationale, un vif débat a commencé pour tenter de faire lumière sur ce qu'il s'est passé avant que l'homme n'ait été grièvement blessé.
Une faute volontaire du policier qui aurait dû la faire rouler au sol et non la lancer à hauteur d'homme…..Il y a tentative de vouloir mutiler ou tuer……😡😡
— justicier matricule 252 (@bo_chart) 9 février 2019
La grenade est au sol et il tente de la ramasser.. pas malin, il n’a plus de main..
— Zlorec Iwesiv (@OSewec) 9 février 2019
Peut être une grenade de desencerclement qui aurait explosé à proximité du manifestant sans gilet jaune! A suivre faute de rgnts précis…
— Maurice Alexandre H (@Hay1Alex) 9 février 2019
#GiletsJaunes Paris, main arrachée par une grenade, des précisions: la grenade a été lancée par des gendarmes, elle a rebondit au sol vers un manifestant qui instinctivement a voulu l'écarter avec sa main pour pas qu'elle le heurte. Elle a alors explosé. (Témoignage direct)
— Stéphane Burlot (@Stef_Burlot) 9 février 2019
#ActeXIII: main arrachée devant l'Assemblée Nationale par une grenade (GLI-F4?).
— FAKE Investigation (@FAKE_Investiga) 9 février 2019
Sur cet extrait vidéo, on peut voir la grenade rouler au sol. Une personne se dirige alors vers elle et se penche pour tenter de la ramasser, mais celle-ci explose. (cc @davduf) pic.twitter.com/RY3aZ7WiRk
Une attention particulière a été accordée à la décision du gouvernement grâce à laquelle la police continue d'utiliser les armes telles que la grenade GLI-F4 qui a vraisemblablement arraché la main du manifestant.
« Il y a eu une cinquième main arrachée aujourd’hui, à cause du matériel utilisé, une grenade #GLIF4 apparemment. J’ai déposé il y a quelques jours une PPL pour interdire ce type de matériel. Que fait #Castaner? » #7joursBFM #ActeXIII #GiletsJaunes
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 9 février 2019
Une 5e main arrachée à proximité de @AssembleeNat ce jour parmi les #GiletsJaunes. Ça suffit! Stop aux grenades qui mutilent!#CastanerDémission #ActeXIII #Acte13 #YellowVests
— Gaëtan ESCORBIAC (@GaetanEscorbiac) 9 février 2019
Que ce soit lui ou pas, est-ce normal de sortir de manif mutilé? Ça fait 13 semaines que ça dure et c'est la seule réponse de ce gouvernement de merde. C'est ça la démocratie? C'est risquer sa vie pour exprimer son opinion?
— Leslie Cadoret (@Lilipouce34) 9 février 2019
Concrètement, le terme «maintien de l'ordre» a été mis en cause.
C est inconscient de lancer des grenades sur la foule. Seule pays en Europe a utilisé ces armes contre ces citoyens… #ViolencesPolicieres #GiletsJaunes #ActeXIII #Acte13
— vent de colère (@vips22) 9 février 2019
Tirer pour blesser, est-cela le maintien de l'ordre?
— Patrick Henrard (@walden58) 9 février 2019
Certains utilisateurs des réseaux sociaux ont voulu éclaircir la signification du droit à manifester tel qu'on la comprend désormais en France.
Manifester n’est pas une provocation à l’egard des forces de l’ordre.
— o (@OAEIU) 9 février 2019
Je suivais le live, c’est ce que j’ai vu aussi. Et les crs gazaient à tout va pour rien depuis un moment. C’est à se demander si « manifester » est encore un droit en France.
— Saskia (@VictoireDarc) 9 février 2019
D'autres ont relevé la négligence du manifestant blessé qui lui a coûté, selon eux, une main et ont souligné la dangerosité des grenades possiblement utilisées lors des manifestations.
Si certains n'ont pas compris, relancer une grenade est dangereux. mieux vaut réfléchir avant d'agir…
— Dlm72 (@Dlm722) 9 février 2019
Fallait pas ramasser une grenade…
— Calédoval 🏳️🌈 🇫🇷 🇳🇨 Lifou (@RousseletValri2) 9 février 2019
D'autres encore ont reproché aux médias leur choix de sujet, s'attendant déjà à ce qu'ils consacrent bien plus d'espace médiatique aux débordements et véhicules incendiés plutôt qu'à la nouvelle retentissante sur les blessures de manifestants.
#LCI Vous allez passer l'image de la voiture incendiée et en faire un débat combien de fois? mille? La main arrachée et les crânes matraqués n'ont pas l'air de vous concerner bande de collabos malhonnêtes! #GiletsJaunes
— 🐝Nadia Rochat🦋🐾🌿🌞 (@rochat_rnadia) 9 février 2019
Peu après que les premiers heurts entre la police et les Gilets jaunes ont été enregistrés lors de l'acte 13 à Paris, un manifestant a eu une main arrachée probablement par une grenade assourdissante et à effet de souffle GLI-F4, devant l'Assemblée nationale, rapporte un correspondant de Sputnik sur place. Selon l'AFP, la blessure aurait été causée par une «grenade de désencerclement» lancée par les forces de l'ordre.
L'homme a eu «quatre doigts arrachés» et a été évacuée par les pompiers et transportée à l'hôpital, selon la préfecture de police de Paris. Le drame s'est déroulé au moment où des manifestants tentaient de franchir les palissades de l'Assemblée nationale. Le Gilet jaune a été blessé lorsqu'il «prenait des photos des gens en train de pousser les palissades de l'Assemblée», a indiqué à l'AFP un témoin.