Le Point évoque comment les renseignements français espionnent des Gilets jaunes

© Sputnik . Julien Mattia / Accéder à la base multimédiaL'acte 8 des Gilets jaunes à Paris
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Environ 150 Gilets jaunes de différentes régions de France sont «placés sur écoute téléphonique et/ou sous "espionnage" internet» par les services de renseignement français, apprend-on dans un article de l’hebdomadaire Le Point, se référant à des sources proches du dossier.

Alors que les protestations des Gilets jaunes secouent le pays depuis près de trois mois, les services de renseignement français se concentrent sur certains acteurs du mouvement populaire, lit-on dans un article du magazine Le Point intitulé «La police à l'écoute des Gilets jaunes».

Ainsi, il s'agit d'un total de 150 personnes, dont «une centaine en province» et «une cinquantaine à Paris» «placés sur écoute téléphonique et/ou sous "espionnage" internet», selon le média.

«Le Service central du renseignement territorial et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) multiplient les demandes d'autorisation auprès de la Commission nationale de contrôle des techniques de (CNCTR)», précise-t-on dans l'article.

En outre, un interlocuteur cité par l'hebdomadaire précise que «la patronne de la DRPP a fait toute sa carrière en suivant les extrêmes, c'est dire si elle sait y faire».

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Dans le même temps, afin de justifier «les écoutes de ceux qui se réclament du mouvement sans attenter à la liberté de manifester», la CNCTR se justifie «légalement au titre de la prévention des "atteintes à la forme républicaine des institutions"».

Qui plus est, un policier du renseignement a confié au média qu'il s'agissait des «mêmes justifications qu'on utilise pour procéder aux écoutes sur l'ultradroite ou l'ultragauche».

Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les manifestations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. Les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font l'objet de polémiques.

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