Le groupe Velours, dont le nom figure dans les révélations de Mediapart et qui a employé l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a condamné «avec la plus grande fermeté les mensonges répétés de ses collaborateurs», sans pourtant les nommer.
La société, fondée en France en 2008, qui se voit citée dans l'affaire Benalla pour avoir assuré la sous-traitance d'un contrat conclu avec un oligarque russe, s'est dit vendredi «trahie» par ses ex-employés et a assuré ne faire l'objet d'aucune «mesure judiciaire», lit-on dans un communiqué auquel l'AFP a eu accès.
«Rien ne sera laissé au hasard dans la transparence déployée [par Velours, ndlr] pour que chacun puisse factuellement constater l'ampleur de la trahison dont elle a été victime par des collaborateurs qui ont gravement failli, en lui fournissant des informations qui se révèlent aujourd'hui manifestement frauduleuses», a déclaré le groupe promettant de collaborer «pleinement avec les services de police et la justice».
«Dès la signature du contrat, Velours s'est plaint du fait que M.Crase voulait garder la maîtrise commerciale de ce contrat et refusait que l'équipe de Velours n'entre en contact avec son client», a affirmé à l'AFP l'entourage du groupe.
Selon cette source, Vincent Crase a par ailleurs imposé à Velours les cinq collaborateurs chargés de la protection du milliardaire, parmi lesquels figuraient le sergent-chef Chokri Wakrim, compagnon de la chef du Groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM) Marie- Élodie Poitout.
En décembre, le nom de Velours, qui a employé Alexandre Benalla entre octobre 2014 et novembre 2015, a été mentionné dans les révélations de Mediapart sur le contrat de sécurité signé entre Mars et Iskander Makhmoudov. Jeudi, le parquet national financier (PNF) a confirmé avoir lancé une enquête sur ce contrat notamment pour «corruption».
Par la suite, Marie-Élodie Poitout, la chef du Groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), Édouard Philippe, a donné sa démission afin d'«écarter toute polémique». Son compagnon, le militaire Chokri Wakrim a été suspendu par le ministère des Armées «en attendant que la lumière soit faite sur ces allégations» parues à son propos dans Libération.