Mardi soir, le député (LR) François Cornut-Gentille a pris part à un débat entre les murs de l'Assemblée nationale sur le rapport «La République en échec», concernant les services publics en Seine-Saint-Denis, qu'il avait auparavant publié.
Ainsi, François Cornut-Gentille a mis en évidence la surpopulation dans le département de Seine-Saint-Denis, dont la véritable ampleur reste inconnue des autorités.
«Le premier phénomène qui émerge dans le département, c'est tout simplement l'explosion de la population. Là, on a été sidéré de constater qu'on ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis, mais pas à quelques pourcents près. À 10, 20, j'ai été jusqu'à 30% dans mon rapport pour ne pas passer pour un dingue. Mais déjà les gens très sérieux qui travaillent dans vos administrations, que je n'ai pas voulu mouiller, m'ont indiqué des chiffres beaucoup plus inquiétants en réalité», a avoué l'élu.
Il a ensuite souligné sur son compte Twitter que connaître les chiffres exacts sur la population était crucial dans la résolution des problèmes que connaît ce département.
En #SeineSaintDenis, l'Etat ne connaît pas le chiffre de la population. Comment dès lors définir des moyens humains et financiers à hauteur des besoins? C'est la question centrale de mon rapport débattu hier. pic.twitter.com/GUp6GHHSS4
— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) 6 февраля 2019 г.
François Cornut-Gentille a par la suite ajouté qu'il fallait «aller vite, car on a 15 à 20 ans de retard à rattraper». «L'enjeu est de savoir si la Seine-Saint-Denis appartient à la République» et «si on est capable de faire ce travail» de rattrapage, a-t-il poursuivi.
Dans le rapport en question, François Cornut-Gentille et Rodrigue Kokouendo (LaREM) s'alarment entre autres sur l'immigration en Seine-Saint-Denis et évoquent des «personnes désireuses de demeurer en France mais ne disposant pas des titres de séjours les y autorisant».
Le rapport se réfère notamment aux statistiques de l'INSEE stipulant que «parmi les 36 communes de France métropolitaine comptant plus de 10.000 habitants et dont plus de 30% de la population est d'origine étrangère, 15 sont situées en Seine-Saint-Denis».
Avant de préciser: «pour autant, cette population immigrée n'est majoritaire dans aucune commune. Les maximums sont atteints à La Courneuve et Aubervilliers (43%). Dans ces deux communes, plus de huit enfants sur dix (de moins de 25 ans) ont au moins un parent immigré (88% à La Courneuve; 84% à Aubervilliers)», selon le rapport.