Les États-Unis devraient démanteler leurs rampes de lancement universelles Mk-41 pour missiles Tomahawk, leurs missiles de portée intermédiaire basés au sol et leurs drones qui ont les mêmes caractéristiques que les missiles interdits par le Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire (FNI), a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
«Le ministère russe de la Défense propose aux États-Unis de prendre des mesures pour respecter le Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire (FNI) avant qu'il n'expire. Les États-Unis devraient notamment détruire les rampes de lancement Mk-41 déployées au sol et conçues pour tirer des missiles de croisière Tomahawk, les missiles-cibles dont les caractéristiques ressemblent à celles des missiles balistiques de portée intermédiaire basés au sol, ainsi que les drones d'assaut dont les caractéristiques sont pareilles à celles des missiles de croisière basés au sol interdits par le Traité», a indiqué le porte-parole.
L'attaché militaire des États-Unis a été convoqué jeudi au ministère russe de la Défense pour se voir remettre une note concernant le respect du Traité FNI.
Donald Trump avait précédemment déclaré que les États-Unis entameraient la procédure de retrait du Traité FNI à partir du 2 février. Vladimir Poutine a indiqué le 2 février que la Russie suspendait aussi sa participation au Traité en réponse au retrait unilatéral des États-Unis. Il a noté que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse avant d'ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».
Début décembre, le secrétaire d'État Mike Pompeo avait annoncé que Washington s'attendait à ce que la Russie respecte de nouveau le Traité FNI dans les 60 jours, ajoutant que si cette condition n'était pas remplie, les États-Unis sortiraient de l'accord. Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu'il tenait les engagements pris dans le cadre du Traité FNI et qu'il avait des questions à poser à Washington.
Détails à suivre