Les défenseurs de la liberté de la presse s'en sont pris à Emmanuel Macron et au gouvernement français après une tentative de perquisition des locaux du site d'investigation Mediapart, relate The Washington Post qui constate des «tensions» entre les autorités et les médias en France.
Le journal se réfère en outre au vice-directeur exécutif du Comité pour la protection des journalistes Robert Mahoney qui insiste sur la «nécessité vitale» pour les journalistes de protéger leurs sources confidentielles. Pour sa part, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, a évoqué une «pression inacceptable sur le journalisme d'investigation»:
Une telle tentative d’atteinte au secret des sources par des procureurs accompagnés de policiers est une pression inacceptable sur le journalisme d’investigation. Stop aux violations de la liberté de la presse! @edwyplenel @fabricearfi https://t.co/6tmOuF5Mkk
— Christophe Deloire (@cdeloire) 4 février 2019
Le quotidien constate ainsi «des tensions couvant de longue date entre l'administration Macron et les médias». Il rappelle que le chef d'État a accusé les médias de ne pas chercher la vérité dans l'affaire Benalla et vient de signer «la loi anti-fake news» considérée par nombre de journalistes comme étant dangereuse pour la liberté d'expression.
Dans un des extraits publiés par le site, on entend l'ex-conseiller se targuer du soutien du Président, alors que l'affaire Benalla avait éclaté quelques jours plus tôt.