Le président du Conseil européen Donald Tusk s'en est pris mercredi le 6 février aux partisans du Brexit qui selon lui n'ont pas prévu les conséquences de ce divorce, s'interrogeant sur la «place spéciale en enfer» qui leur serait réservée.
«Je me demande à quoi cette place spéciale en enfer ressemble, pour ceux qui ont fait la promotion du Brexit sans même l'ébauche d'un plan pour le réaliser en toute sécurité», a lancé M.Tusk après une rencontre à Bruxelles avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
«J'espère que demain nous entendrons de la part de la Première ministre May des suggestions réalistes sur la façon de mettre fin à l'impasse dans laquelle le retrait ordonné du Royaume-Uni de l'UE se trouve» depuis que le Parlement britannique a refusé, à une très large majorité, de ratifier le compromis trouvé entre négociateurs européens et britanniques, a dit Donald Tusk.
Plus tôt en janvier, la Chambre des communes du Royaume-Uni avait rejeté le plan relatif au Brexit présenté par Theresa May, après des mois de négociations avec l'Union européenne. Cela a accru les chances du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne sans accord. Par la suite, des dizaines de chefs d'entreprise ont appelé à soutenir l'idée d'organiser un autre référendum sur le Brexit.
Mme May a déjà rejeté les appels en faveur d'un deuxième référendum, soulignant que le Royaume-Uni ne devrait pas reporter son retrait de l'Union européenne. Le pays devrait quitter l'UE le 29 mars 2019.