Moins d’une semaine après que Mediapart a révélé des extraits d’une conversation qu’il présente comme ayant eu lieu entre l’ancien chargé de mission à l’Élysée, Alexandre Benalla, et l’ancien gendarme Vincent Crase, ce média d’investigation en ligne a rapporté sur son compte Twitter une tentative de perquisition de ses locaux entreprise ce lundi.
Toujours sur son compte Twitter, Mediapart qualifie cette tentative de perquisition d’acte «inédit» et «particulièrement grave» et indique l’avoir refusée, cette enquête étant susceptible d'atteindre le secret des sources du journal.
Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l'histoire de Mediapart. Articles à venir.
— Mediapart (@Mediapart) 4 февраля 2019 г.
Se référant à une source proche du dossier, le site Franceinfo indique que le procureur n'exclut pas de revenir avec un mandat du juge des libertés et de la détention.
Pour rappel, le site Mediapart avait publié jeudi dernier des enregistrements d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien gendarme employé au siège de La République en marche, accusé lui aussi d'avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris. Dans les échanges divulgués par le média, M.Benalla évoque le soutien que le patron – Emmanuel Macron – lui aurait manifesté.