François Hollande reconnaît une «part de responsabilité» dans la colère des Gilets jaunes

© AFP 2024 Stephane de SakutinFrançois Hollande
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Dans une interview au quotidien belge Le Soir, l'ancien Président de la République français François Hollande est convenu que, «comme acteur politique», il avait sa «part de responsabilité» dans la situation actuelle du pays, tout en estimant que «les débordements auraient pu être évités».

Alors que les Gilets jaunes ont manifesté aujourd'hui pour le douzième samedi consécutif, François Hollande a reconnu, lors d'un entretien accordé au journal belge Le Soir, qu'il était concerné par la crise sociale embrasant la France depuis plusieurs semaines.

«Comme acteur politique qui a exercé le pouvoir, j'ai ma part de responsabilité», a-t-il déclaré dans cette interview parue samedi.

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L'ancien chef de l'État, qui a exercé son mandat de 2012 à 2017, a critiqué la gestion de la crise par Emmanuel Macron.

«Si cette protestation largement soutenue par l'opinion publique avait obtenu une réponse plus tôt, les débordements auraient pu être évités, tout comme la répétition des manifestations.»

François Hollande a toutefois condamné la violence qui émaille les manifestations.

«Rien ne justifie la violence […] Ce mouvement a traduit une volonté de prise de parole et des revendications, dont beaucoup traduisent un besoin de reconnaissance et de dignité pour lesquelles il faut maintenant trouver un débouché.»

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L'ancien Président a évoqué aussi le Grand débat, lancé à la mi-janvier pour tenter de répondre à la crise, estimant que celui-ci pourrait «être l'occasion d'étancher cette soif de participation, à condition que sa conclusion soit à la hauteur des attentes».

François Hollande a rappelé que depuis le début du mouvement, le 17 novembre, il était allé à la rencontre des Gilets jaunes à plusieurs reprises et avait notamment défendu son bilan face aux manifestants le 29 novembre en Ardèche. 

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