Alors que les Gilets jaunes ont manifesté aujourd'hui pour le douzième samedi consécutif, François Hollande a reconnu, lors d'un entretien accordé au journal belge Le Soir, qu'il était concerné par la crise sociale embrasant la France depuis plusieurs semaines.
«Comme acteur politique qui a exercé le pouvoir, j'ai ma part de responsabilité», a-t-il déclaré dans cette interview parue samedi.
«Si cette protestation largement soutenue par l'opinion publique avait obtenu une réponse plus tôt, les débordements auraient pu être évités, tout comme la répétition des manifestations.»
François Hollande a toutefois condamné la violence qui émaille les manifestations.
«Rien ne justifie la violence […] Ce mouvement a traduit une volonté de prise de parole et des revendications, dont beaucoup traduisent un besoin de reconnaissance et de dignité pour lesquelles il faut maintenant trouver un débouché.»
François Hollande a rappelé que depuis le début du mouvement, le 17 novembre, il était allé à la rencontre des Gilets jaunes à plusieurs reprises et avait notamment défendu son bilan face aux manifestants le 29 novembre en Ardèche.