Ce jeudi, Mediapart a publié une nouvelle enquête sur Alexandre Benalla, se basant sur une conversation de juillet dernier entre lui et Vincent Crase, ancien salarié de LREM, lui aussi mis en examen. Sur la scène politique française, l'opposition a réagi avec fermeté.
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a mis en doute l'enquête de Mediapart: «"Enquête" de Mediapart? Hum-hum! Tout vient d'infos données par la police. Corruption ou règlement de compte au sommet de l'État? La macronie pourrit par la tête.»
«Enquête» de #Mediapart? Hum hum!
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 31, 2019
Tout vient d'infos données par la police.
Corruption ou règlement de compte au sommet de l'État?
La macronie pourrit par la tête.#Benalla #AffaireBenalla
Florian Philippot des Patriotes a déclaré sur Twitter: «Les enregistrements de Mediapart confirment ce que tout démontrait: depuis le début Macron soutient et protège par tout moyen Benalla. Pour quelles raisons?».
François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, s'est exprimé sur la chaîne BFM TV:
«On s'inquiète tous, et moi le premier, de la montée de ces complotismes qu'on voit surgir partout mais pour que le complotisme ne monte pas, il faut que la transparence soit au rendez-vous. Et aujourd'hui, on a le sentiment qu'aucune explication totale n'a été donnée. Le Président ne s'est pas vraiment exprimé sur ce sujet. Et je pense que sa parole est attendue pour que la confiance soit retrouvée.»
Membre du PS, le sénateur Jean-Pierre Sueur a à son tour prévenu Alexandre Benalla que «tout mensonge sous serment est passible de cinq ans de détention et de 75.000€ d'amende.»
Jean-Pierre Sueur prévient Alexandre Benalla: "Tout mensonge sous serment est passible de 5 ans de détention et de 75.000€ d'amende" pic.twitter.com/wc9R0Vxqll
— BFMTV — Matinale (@PremiereEdition) February 1, 2019
Le site Mediapart a publié ce jeudi des enregistrements de conversations d'Alexandre Benalla avec Vincent Crase, l'ancien gendarme employé au siège de La République en marche, accusé lui aussi d'avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris. Il évoque notamment le soutien qu'Emmanuel Macron lui aurait manifesté.