Polémique sur les LBD: une association de policiers appelle à éviter «toute utilisation»

© AFP 2024 GUILLAUME SOUVANTYellow vests (Gilets jaunes) protesters stand in front of French riot police during a demonstration against rising oil prices and living costs in Tours, central France on December 1, 2018.
Yellow vests (Gilets jaunes) protesters stand in front of French riot police during a demonstration against rising oil prices and living costs in Tours, central France on December 1, 2018. - Sputnik Afrique
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Toujours utilisés lors des manifestations des Gilets jaunes, les lanceurs de balles de défense font l’objet de débats non seulement dans l’espace médiatique mais aussi devant le Conseil d’État. Alors que le nombre de victimes de cette arme augmente, un collectif de policiers dénonce les LBD en appelant à «éviter toute utilisation».

Le Collectif autonome des policiers Île-de-France (CAP) a publié sur Facebook un message où il dénonce les actions de violence des forces d'ordre et la dangerosité des lanceurs de balles de défense (LBD).

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«Les grenades sont dangereuses, nos lanceurs de patate (LBD) sont dangereux», lit-on dans leur message.

La polémique a enflé davantage suite à la grave blessure à l'œil d'une figure du mouvement des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, qui affirme avoir été touché par un projectile de LBD lors d'une manifestation à Paris.

Cette arme sublétale est de plus en plus ciblée pour sa dangerosité au vu du grand nombre de ses victimes.

«Puisque le couperet s'approche encore un peu plus de nos têtes, chers collègues, ne serait-il pas mieux d'éviter toute utilisation de ces armes et de refuser d'aller au contact dans ces conditions dantesques et de défiance d'une hiérarchie lâche?», lit-on dans le message de l'association policière.

La question de son usage controversé a été saisie par le Conseil d'État qui doit présenter sa décision ce mercredi 30 janvier suite à deux recours déposés en urgence par la CGT et la Ligue des droits de l'Homme demandant la suspension de l'usage de cette arme.

Le comportement des forces d'ordre sur le terrain est souvent lié aux ordres donnés par leurs chefs. Selon la publication du CAP sur Facebook, les agents sont aussi fatigués à cause de «cette guerre permanente» qui «va laisser des traces au sein des troupes».

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«Nous sommes fatigués, nos familles sont inquiètes, nos conjoint(e)s et nos enfants n'en peuvent plus, et nous risquons non seulement notre carrière mais aussi notre avenir.»

Une autre préoccupation de l'association policière est l'image des forces d'ordre qui pourrait être détériorée pour longtemps.

«Le visage de la police s'est trouvé changé, le masque du bourreau violent et répressif aidant. La police est critiquée, vouée aux gémonies, vilipendée, salie par une frange grandissante de la population.»

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