Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi a perdu un procès face à son concitoyen Imad Dghij. Le chef de l'État tunisien avait intenté un procès à son adversaire en l'accusant d'avoir lancer des appels haineux à son égard sur les réseaux sociaux.
La justice tunisienne a condamné le président Beji Caïd Essebsi à payer une amende et les frais d'avocat après avoir perdu un procès contre un citoyen tunisien que le président avait accusé d’incitation à la haine à son encontre sur les réseaux sociaux pic.twitter.com/KO3m8W5w1j
— Middle East Eye Fr (@MiddleEastEyeFr) 29 января 2019 г.
Jugé en première instance, l'accusé a été condamné le 30 mai 2016 à trois mois de prison avec sursis et une amende de 300 dinars (90 euros). Suite à un pourvoi en cassation, la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis a décidé d'annuler le premier jugement et a condamné le Président tunisien à payer les frais d'avocats, selon la même source.
«Pour la première fois, le pouvoir exécutif n'a aucune influence sur les membres du conseil supérieur de la magistrature. Maintenant, on peut clairement parler d'un pouvoir judiciaire complètement indépendant du pouvoir exécutif», a déclaré Faouzi Jaballah, avocat et conseiller du ministre tunisien de la Justice de 2012 à 2013.
