La Ligue des États arabes doit jouer un rôle clé dans le règlement de la crise en Syrie puisqu'il s'agit d'un pays arabe, a déclaré le secrétaire général de la Ligue Ahmed Aboul Gheit lors de sa rencontre avec le nouvel émissaire de l'Onu pour la Syrie Geir Pedersen.
«Le secrétaire général a expliqué la position de la Ligue concernant la crise, toutes les décisions prises depuis 2011 ainsi que tous les derniers contacts entre les États-membres. Il a souligné le rôle clé de la Ligue dans le règlement de la crise puisqu'il s'agit d'un pays arabe», indique un communiqué du service de presse de l'organisation.
Selon le secrétaire général, il faut mettre un terme à l'ingérence des forces régionales et étrangères dans la crise syrienne tant qu'elles ne font que perpétuer le conflit.
De son côté, Pedersen a informé de ses derniers contacts avec les parties intéressées et a promis de poursuivre le dialogue avec le secrétaire général de la Ligue afin d'être au courant de la position des pays arabes concernant la crise syrienne.
La Syrie a été suspendue de la Ligue des États arabes en novembre 2011 en raison des affrontements des forces gouvernementales avec l'opposition armée. Plusieurs pays arabes avaient alors rappelé leurs ambassadeurs en poste à Damas. Les autorités syriennes avaient ensuite annoncé qu'elles rejetaient la décision des chefs des diplomaties arabes et avaient qualifié leur suspension d'illégale. Pour rappel, la Syrie est l'un des pays fondateurs de la Ligue.
Fin décembre, la chaîne libanaise Al Mayadeen avait fait savoir que l'Arabie saoudite, considérée comme le principal adversaire des autorités syriennes dans le monde arabe, avait déclaré qu'elle ne s'opposait pas au retour de Damas au sein de la Ligue. Des médias avaient ensuite rapporté, se référant à des sources diplomatiques syriennes, que Damas n'allait pas solliciter son retour au sein de cette organisation.
Le 3 janvier, c'est l'Irak qui, à son tour, a soutenu le retour de la Syrie dans les rangs de l'organisation.