Les moyens de surveillance russes enregistrent des déplacements intensifs de satellites militaires américains GSSAP sur leur orbite géostationnaire visant à inspecter d'autres satellites militaires, annonce un document du Centre de recherches astrospatiales, dont Spoutnik a obtenu une copie.
Selon le document, le système automatisé russe d'alertes de situations dangereuses dans l'espace circumterrestre a enregistré de nombreuses manœuvres effectuées par quatre satellites GSSAP lancées durant la période 2014-2016.
Notamment, un satellite GSSAP lancé en 2014 a fait plus de 400 manœuvres en l'espace de quatre ans. Ce satellite s'est rapproché du satellite militaire de communication américain MUOS-5 pour l'inspecter. Ce dernier avait une panne de propulseur, ce qui l'a obligé à se servir de propulseurs de réserve pour accéder à son orbite géostationnaire.
Un autre appareil GSSAP, également lancé en 2014, s'est rapproché du satellite militaire américain WGS-4 afin de l'inspecter.
À l'été 2018, Washington a accusé la Russie de tester des satellites capables de faire des manœuvres. Des experts américains ont qualifié d'«anormaux» les déplacements du satellite d'inspection russe lancé en octobre 2017, supposant qu'il pouvait s'agir d'un chasseur de satellites.
Les satellites d'inspection sont des appareils capables de se déplacer en orbite et d'agir en commun avec d'autres satellites. En août 2017, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir lancé un satellite d'inspection destiné à surveiller les autres appareils spatiaux. Ce satellite serait équipé de moyens optiques permettant d'obtenir des images de ces derniers et de les envoyer sur Terre.