Le gouvernement vénézuélien, qui se trouve actuellement dans une situation difficile, a porté un coup dur à ses opposants en ayant obtenu le soutien de l'armée et de la Russie, constate The New York Time.
«Le Président vénézuélien Nicolas Maduro s'est retrouvé ainsi en plein cœur d'une confrontation dans le genre de la Guerre froide entre Moscou qui, allié de Caracas, aidait le gouvernement du pays et y envoyait des milliards de dollars, et Washington, qui qualifie Nicolas Maduro d'autocrate corrompu ne disposant pas d'autorité légitime», indique le journal.
«Mais dès jeudi, Nicolas Maduro a obligé Juan Guaido à passer à la défensive», note The New York Times.
Lors d'une conférence de presse, le chef des forces armées vénézuéliennes a déclaré sa loyauté envers le chef de l'État et a estimé que les actions de l'opposition pour l'écarter du pouvoir revenaient à une tentative de coup d'État.
Un autre coup dur a été porté à l'opposition par la Russie qui a mis en garde les États-Unis contre toute ingérence au Venezuela, fait remarquer le journal.
En effet, au cours d'un entretien téléphonique qu'il a eu avec son homologue venézuélien, Vladimir Poutine a souligné que «l'ingérence extérieure destructrice violait grossièrement les normes fondamentales du droit international» et «a préconisé la recherche d'une solution dans le respect de la Constitution vénézuélienne», a déclaré jeudi le service de presse du Kremlin.
The New York Times rappelle également que les États-Unis ont offert une aide de 20 millions de dollars (un peu plus de 17 millions d'euros) à Juan Guaido et ses partisans et ont demandé une réunion d'urgence samedi du Conseil de sécurité sur la situation au Venezuela.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le mardi 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment dans la rue. Nicolas Maduro a parlé de coup d'État.
La Russie a pour sa part «estimé indispensable de surmonter les différends existant au sein de la société vénézuélienne par le dialogue», tout en apportant son soutien au Président élu, Nicolas Maduro.