La crise politique au Venezuela a figé le marché pétrolier mondial, écrit le site d'information Gazeta.ru. Les investisseurs et les spéculateurs ont marqué une pause, et la première réaction des cours pétroliers a été assez retenue: les cours ont légèrement fléchi avant de remonter.
Cependant, dans la soirée du 24 janvier, le baril de Brent a même perdu 1,67% pour descendre à 60,56 dollars. Le lendemain matin, son prix est remonté à 61,67 dollars.
Toutefois, ce calme pourrait n'être que temporaire. La production pétrolière au Venezuela est réduite, mais ses réserves sont immenses. Selon les estimations de la BP Statistical Review of World Energy, les réserves prouvées de pétrole au Venezuela s'élèvent à 300,9 milliards de barils (17,6% des réserves mondiales). A titre de comparaison, les réserves de l'Arabie saoudite avoisinent les 266,5 milliards de barils.
En 2018, les États-Unis sont restés les plus grands acheteurs de pétrole lourd vénézuélien, dont ils importaient en moyenne plus de 500.000 barils par jour.
L'éventuel impact négatif de la crise politique intérieure sur la production pétrolière dans le pays est déjà pris en compte dans les cours pétroliers. De plus, en cas de forte diminution de la production au Venezuela, la situation pourrait être stabilisée par l'Opep+ grâce à une augmentation des quotas pour les pays membres de l'accord, ce qui compenserait la baisse des fournitures vénézuéliennes.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.