Dans le contexte des événements au Venezuela où l'opposant Juan Guaido s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays, Emmanuel Macron lui a exprimé sa solidarité sur son compte Twitter en «soutenant la démocratie» et le «courage» des manifestants vénézuéliens.
Après l’élection illégitime de Nicolás Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 24, 2019
Bien évidemment, le message du chef de l'Élysée n'est pas passé inaperçu et il a tout de suite été critiqué par les forces d'opposition de son pays.
Jean-Luc Mélenchon a réagi sans ambages sur Twitter aux événements au Venezuela, condamnant la tentative de coup d'État qui s'y est produite.
#Macron, aux côtés de #Bolsonaro et #Trump, approuve la remise en cause de l'élection présidentielle… et encourage ceux qui manifestent contre le président élu pour le destituer. Mais c'est au #Venezuela. Un drôle de modèle!
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 24, 2019
L'ex-membre du bureau national du Parti socialiste Gérard Filoche s'est même demandé «en quoi l'élection de Maduro est illégitime?», comme l'avait écrit Emmanuel Macron.
En quoi l'élection de Maduró est illégitime? ça fait 20 ans que la droite perd les élections, alors elle les boycotte, d'où un fort taux d'abstention. Mais moins que l'élection d'E.Macron, avec 58 % d'abstentions en juin 2017 non? https://t.co/yvfNl7BOxv …
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) January 24, 2019
Le député LFI Éric Coquerel s'est quant à lui attardé sur les réactions de Washington dans ce qui est survenu.
L’empressement de Trump à reconnaître celui qui s’est auto-proclamé président du Venezuela montre d’où vient le coup. Ce n’est pas seulement la question du régime Maduro qui est en cause mais la souveraineté d’un état sud américain face à l’ingérence des États-Unis. #Venezuela
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) January 23, 2019
Une autre députée de La France insoumise Caroline Fiat s'est adressée directement à Emmanuel Macron sur son compte Twitter.
Non Monsieur @EmmanuelMacron ce n'est pas un mouvement, c'est un coup d'Etat au #Venezuela, en dehors de toute réflexion démocratique. Pendant ce temps, le Président de la République n'écoute pas et réprime un mouvement social en France #GiletsJaunes pic.twitter.com/tTmII9By8G
— Caroline FIAT (@CarolineFiat54) January 24, 2019
À son tour, le Parti communiste français a également dénoncé le soutien «scandaleux» d'Emmanuel Macron à la «tentative de coup d'État» en écrivant dans un communiqué que ce qui se passe au Venezuela «ressemble sérieusement à un coup d'État, jetant de l'huile sur le feu et aggravant le risque d'une escalade dangereuse où une partie du peuple vénézuélien s'élève contre l'autre».
Le député communiste Fabien Roussel a exprimé son étonnement concernant le soutien au «putsch au Venezuela» du chef de l'État français.
Le Pdt @EmmanuelMacron soutient un putsch au #Venezuela? Lui qui est si contesté, élu par 24% des francais, rejeté par 75% au bout de 18 mois et qui subit une révolte sociale qui demande sa destitution?!
— Fabien Roussel (@Fabien_Rssl) January 24, 2019
Le coordinateur des jeunes écologistes à Toulouse, Raphaël Négrini, s'est également adressé directement à Emmanuel Macron en le tutoyant.
On en parle de ton élection et du courage de centaines de milliers de Gilets Jaunes qui marchent pour la liberté et la démocratie? https://t.co/c1w6hwBuu8
— Raphaël 🌻💚 (@RaphGreen) January 24, 2019
L'opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim» et a déclaré qu'il utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour «rétablir la démocratie au Venezuela».
Nicolas Maduro a estimé que Washington avait essayé d'organiser un coup d'État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec les États-Unis, donnant 72 heures à leurs diplomates pour quitter le territoire vénézuélien. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non-constitutionnel.