«Quand les réponses à un problème social et politique sont le maintien de l'ordre, la force et la répression du mouvement, cela ne peut que créer des tensions.»
À la veille de l'acte 11 des Gilets jaunes, samedi 26 janvier, Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de police VIGI, tire la sonnette d'alarme. Selon Libération, après l'acte 10, qui s'est déroulé le 19 janvier, on dénombrait «109 blessés graves parmi les gilets jaunes et les journalistes, dont 78 par des tirs de lanceur de balle de défense». 15 victimes auraient perdu un œil, d'après le quotidien. Pourquoi un tel niveau de sévérité dans le maintien de l'ordre?
Dans le camp d'en face, les policiers annoncent plus de 1.000 blessés depuis le début du mouvement. Alexandre Langlois a livré son analyse à Sputnik France: entre opacité de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), manque de formation et service de renseignement inefficace, le policier s'en prend à sa hiérarchie et au gouvernement qu'il accuse de mettre de l'huile sur le feu en jouant la carte de la répression. Entretien.