Après que l'Élysée a affirmé «consulter ses partenaires européens» sur l'actualité vénézuélienne, le chef de l'État a exprimé jeudi la position de la France sur son compte Twitter.
Après l’élection illégitime de Nicolás Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 января 2019 г.
Le soutien d'Emmanuel Macron aux manifestants qui s'opposent au pouvoir de Nicolas Maduro a poussé de nombreux internautes à s'interroger sur sa position à l'égard d'un dossier central en France: celui de la mobilisation des Gilets jaunes qui dure depuis plus de 10 semaines.
Macron qui soutient les gilets jaunes vénézuéliens… normal 🙃
— LarryLeChanceux 🍀 (@LarryLeChanceux) 24 января 2019 г.
Et chez nous?
— Consensus (@damsburn) 24 января 2019 г.
Les types en jaune, vous les soutenez?
Est ce que vous saluez le courage des centaines de milliers de francais qui marchent pour leur survie?
— Jauni kron (@JauniP) 24 января 2019 г.
Certains ont évoqué «l'illégitimité» de M.Macron lui-même en tant que Président sans pour autant penser que la situation aurait été différente s'ils avaient élu un autre candidat.
Illégitime… pic.twitter.com/tWY0JCCEbY
— cawouet matricule 475 (@cawouette1) 24 января 2019 г.
Je me demande vraiment en quoi le mandat Macron est different de ce que qu'aurait été un mandat Le-Pen.
— Ernest Everhard (@E_Everhard) 24 января 2019 г.
D'autres n'ont pas du tout apprécié les «leçons de démocratie» du dirigeant français.
Mr Le Président de la République. Comment parler de légitimité dans un pays ou le système électoral est orchestré de manière à museler la représentativité des citoyens qui ne se reconnaissent d'aucun partis. Reformons ce système ensuite on pourra donner des leçons de démocratie.
— Pierre PEDON (@Pierre_PEDON) 24 janvier 2019C'est à se tenir le ventre de voir Macron soutenir "les Gilets Jaunes" de Venezuela.
— south_of_france (@sakho34) 24 janvier 2019
Ah donc, chez les autres, c’est bien quand la rue renverse le pouvoir? Je le note dans mon petit carnet de vie.
— Guillaume D. (@GDeleur) 24 janvier 2019
— Captain Americard ™️ (@MikeOuille) 24 janvier 2019
Lire que Macron parle de démocratie…. J'en ai les yeux qui pleurent du sang…
— Léon A. Nicols (@Leon_A_Nicols) 24 janvier 2019
Tout le monde ne s'accorde pourtant pas sur le fait que les situations en France et au Venezuela sont comparables.
On en est vraiment à ce niveau de mauvaise foi? Il n'y a rien de comparable entre la situation politique au Venezuela et la situation politique française.
— Math'g (@Math_ing) 24 janvier 2019
Par ailleurs, le soutien actif de Washington à Juan Guaido a aussi fait l'objet de critiques, des utilisateurs qui rappellent les changements survenus dans les pays où les États-Unis ont tenté d'instaurer une démocratie.
Oui, rétablissons la démocratie au #Vénézuéla grâce aux USA et à l’UE:#Maduro pic.twitter.com/WpKKM4H5Yl
— Maxime CJ (@ChabrierM) 24 janvier 2019
L'opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim» et a déclaré qu'il utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour «rétablir la démocratie au Venezuela».
Nicolas Maduro a estimé que les États-Unis avaient essayé d'organiser un coup d'État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec ce pays, donnant 72 heures à ses diplomates pour quitter le territoire vénézuélien. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non-constitutionnel.