Après la convocation du corps électoral le 18 janvier en Algérie pour l'élection présidentielle du 18 avril 2019, le mouvement «citoyen Mouwatana (Citoyenneté)», fondé par d'anciennes personnalités politiques de haut rang, a appelé tous les candidats à discréditer ce scrutin en se retirant, en cas de candidature du Président sortant Abdelaziz Bouteflika.
«Mouwatana» doit «tout faire pour empêcher un éventuel cinquième mandat [de Bouteflika, ndlr]», a déclaré dimanche Soufiane Djilali, coordinateur du mouvement et président du parti politique Jil Jadid, selon le site d'information Observ'Algérie. Dans ce sens, le mouvement «Mouwatana» a lancé un appel solennel à tous les candidats pour un retrait collectif de la course électorale dans le cas où le Président Bouteflika est candidat.
Lors des élections présidentielles d'avril 1999, année de l'accession de Bouteflika au pouvoir, six des sept candidats à la présidence avaient décidé de se retirer pour dénoncer «la fraude massive» ayant entaché l'élection.
Le mandat du Président Abdelaziz Bouteflika expire le 28 avril prochain. Son camp l'appelle depuis plusieurs mois à se représenter pour un cinquième mandat, mais M.Bouteflika, 81 ans, n'a pour l'heure pas fait part de ses intentions.
Selon la loi, les candidats éventuels ont 45 jours à partir de la publication du décret, soit jusqu'au 4 mars, pour déposer leur dossier auprès du Conseil constitutionnel.