Dans le contexte de la signature du traité d'Aix-la-Chapelle par Emmanuel Macron et Angela Merkel, Marine Le Pen a critiqué cette démarche dans un entretien accordé au journal suisse le Temps.
«Converger autant avec l'Allemagne est un abandon de souveraineté, une trahison», a déclaré la présidente du Rassemblement national.
Elle explique que la nation française étant «une et indivisible», «on ne peut pas appliquer la loi différemment pour les régions frontalières avec l'Allemagne», poursuit-elle.
«Je ne veux pas d'une plus grande convergence avec Berlin, que ce soit au niveau social ou sécuritaire», a déclaré Marine Le Pen.
Qui plus est, l'ancienne candidate à la présidentielle a annoncé avoir changé d'avis sur la nécessité d'un Frexit, expliquant qu'elle avait «entendu les Français qui avaient peur d'un big-bang institutionnel en cas de sortie de l'UE et de l'euro».
Cela est notamment dû à la «montée des forces souverainistes sur le continent», ayant ouvert «une troisième voie» autre qu'«en sortir ou nous soumettre», a-t-elle précisé.
Enfin, Mme Le Pen note certaines convergences avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, comme leur point de vue sur le référendum d'initiative citoyenne, sur la nationalisation des autoroutes, contre les accords de libre-échange ainsi que contre le projet de loi sur les «fake news».
À quatre mois des élections européennes, Angela Merkel et Emmanuel Macron signent ce mardi un nouveau traité à Aix-la-Chapelle pour renforcer la relation franco-allemande et envoyer un message de soutien à la construction européenne. Ce texte a cependant suscité la controverse en France. En effet, on y voit une perte de souveraineté nationale ainsi qu'un alignement de la France sur les positions de Berlin.