Le bitcoin est en baisse constante. Depuis novembre dernier, le cours de cette monnaie virtuelle ne dépasse plus la barre des 4.000 dollars. Dmitri Demidenko, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie franco-russe (CCIFR), livre ses prévisions concernant les cryptomonnaies, dont le bitcoin est la plus populaire.
C'est la fin du bitcoin?
«Je pense que l'heure de gloire du bitcoin est passée et qu'il n'y aura plus d'envols comme en 2018. Pourtant, je ne pense pas que son cours tombera à zéro, comme le prédisent certains analystes, mais à mon avis, il restera pour longtemps à la limite de 5.000 à 6.000 dollars», estime Dmitri Demidenko.
En outre, selon le vice-président de la CCIFR, «la réglementation de la cryptomonnaie par l'État ne vise pas à l'enterrer, mais à rendre sa circulation plus civilisée. Si on parle de la réglementation et non de l'interdiction totale, c'est plutôt pour le bien».
«Les idées d'échange en cryptomonnaie sont principalement avancées, pour une raison ou une autre, par les pays limités dans leur capacité à travailler normalement avec de la monnaie fiduciaire, comme le Venezuela, et l'Iran. Je pense que sur fond de la volatilité actuelle et de l'implication de la cryptomonnaie dans les opérations fantômes, la transition officielle vers la circulation de la cryptomonnaie entre les États est impossible. Peut-être, dans quatre ou cinq années».
Vers la libre circulation de la cryptomonnaie en France?
«[Les bureaux à tabac, ndlr.] sont nombreux, ils sont partout, leur logo rouge est connu par tous les Français. C'est pourquoi, la possibilité d'y acheter du bitcoin est une étape très progressive. En même temps, personne n'a jamais interdit aux Français d'acheter de la cryptomonnaie. Mais il est toujours impossible de l'utiliser au quotidien, par exemple, d'acheter un journal en bitcoin dans le même bureau de tabac».
Outre la vente du bitcoin et de l'Ethereum dans les bureaux de tabac, le vice-président de la CCIFR a vu également d'autres signaux positifs pour la cryptomonnaie en France, à savoir la possibilité de régler son avocat en bitcoin dans le cabinet d'avocats Bruzzo Dubucq.
«Il y a environ un an, les avocats étaient autorisés à percevoir des honoraires en cryptomonnaie, alors que l'avocat, en passant, est l'une des professions les plus conservatrices en France. En général, les Français ont progressé sur cette question, mais pas encore considérablement», conclut-il.