À la veille de l’acte 10, Castaner déclenche une nouvelle polémique sur les Gilets jaunes

© AP Photo / Francois MoriChristophe Castaner
Christophe Castaner - Sputnik Afrique
S'abonner
S’exprimant à la veille de l’acte 10 des Gilets jaunes, Christophe Castaner a utilisé une «métaphore théâtrale» sur Europe 1. D’après lui, il est temps de «changer la pièce», puisqu’«il n’y a plus grand monde ni sur scène, ni dans la salle». Des propos qui font polémique, sachant que les dernières journées ont montré une mobilisation en hausse.

Dans une interview accordée vendredi matin à Europe 1, à la veille de l'acte 10 des Gilets jaunes, Christophe Castaner a pointé du doigt la nécessité de passer à autre chose.

D'après le ministre français de l'Intérieur, 84.000 manifestants lors de l'acte 9 des Gilets jaunes témoigne d'une mobilisation assez faible en comparaison avec d'autres exemples de manifestations nationales en France.

«Une mobilisation nationale même la semaine dernière avec 80.000 personnes, ce qui est peu à l'échelle de ce qu'on connaît pour les manifestations. Moi, j'ai en tête la dernière manifestation contre la réforme de la SNCF, c'était 322.000 personnes, dont 50.000 à Paris. Et ça se passait sans difficultés», a-t-il lancé avant de déclarer:

«Pour filer la métaphore théâtrale, la pièce s'éternise, il n'y a plus grand monde ni sur scène, ni dans la salle, pour moi, il est temps de changer la pièce. Ce qui m'intéresse c'est l'acte 1 du Débat national.»

Pourtant, les deux dernières journées d'action ont montré une mobilisation en hausse. Si le ministère ne comptabilisait que 38.600 lors de l'acte 7, ce chiffre est passé à 50.000 lors de l'acte 8 puis 84.000 lors de la dernière mobilisation le 12 janvier.

Des internautes français ont sans délai réagi aux propos du ministre. Selon eux, il y a des contradictions entre ses paroles et ses actes, sinon pourquoi l'Intérieur aurait dû mobiliser 80.000 forces de l'ordre samedi dernier:

Certains ont estimé, non sans sarcasme, qu'il s'agissait d'une provocation voulu par le ministre:

Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.

Depuis le début des manifestations des Gilets jaunes, les forces de l'ordre ont recours aux gaz lacrymogènes, à des grenades de désencerclement, à des grenades assourdissantes et à des tirs de lanceur de balle de défense (LBD). Tout au long des actions du mouvement, ces tirs ont blessé un grand nombre de manifestants, dont 93 grièvement, selon ChekNews.

De plus, une pétition a été créée sur le site change.org, demandant à l'Onu d'ouvrir une enquête sur les violences policières à l'encontre des Gilets jaunes.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала