Saudi Aramco, la compagnie nationale saoudienne d'hydrocarbures, pourrait entamer la commercialisation de gaz naturel liquéfié d'ici à 2020, a déclaré le ministre de l'Énergie du royaume Khaled al-Faleh lors d'une mission d'affaires du Fonds russe d'investissements directs en Arabie saoudite.
«Que le contrat soit honoré ou non, Saudi Aramco deviendra le plus important et le principal acteur du marché du gaz tant en matière de production que dans les ventes», a-t-il déclaré.
Cette annonce intervient en pleine crise diplomatique avec le Qatar, voisin du royaume saoudien. Doha est actuellement le premier exportateur de GNL au monde, selon le rapport de 2017 du GIIGNL, groupe mondial composé des importateurs de GNL. Une telle entrée sur ce marché mettrait donc en concurrence directe ces deux pays.
L'Arabie saoudite mène des négociations sur des projets GNL avec plusieurs pays, dont la Russie, les États-Unis, l'Australie et d'autres, selon le ministre.
La participation de Riyad au projet Arctic LNG 2, le deuxième projet de production de GNL du russe Novatek après Yamal LNG, mettra le royaume saoudien aux cotés de plusieurs géants internationaux du marché, dont le français Total. L'usine devrait être lancée entre 2022 et 2023.