Interrogé sur la diplomatie européenne, notamment à l'égard de la Serbie, Sergueï Lavrov a indiqué qu'il était temps de rejeter la logique d'une vision «provocatrice» selon laquelle un pays devrait obligatoirement choisir entre l'Union européenne et la Russie.
«Revenons aux temps où les grands Européens, y compris de Gaulle, avançaient leur vision d'un espace uni de l'Atlantique à l'Oural et plus loin, jusqu'au Pacifique», a-t-il souligné.
Dans ce choix que l'Europe impose à la Serbie, il voit «de vieilles habitudes coloniales».
«Des négociations sont en cours avec la Serbie. L'Union européenne dit sans se gêner que la Serbie doit reconnaître l'indépendance du Kosovo et s'associer aux sanctions contre la Russie. C'est tout simplement indécent», a affirmé Sergueï Lavrov.
«Cette unité s'obtient ces derniers temps sur la base du plus petit dénominateur commun, quand une minorité agressive exige que les autres pays de l'UE occupent des positions partiales et discriminatoires à l'égard de la Russie», a-t-il fait remarquer.
Pour Sergueï Lavrov, la diplomatie internationale doit renouer avec «une philosophie de coopération» qui repose sur des intérêts communs.
La Serbie a déposé sa candidature d'adhésion à l'Union européenne le 23 décembre 2009.