L'affaire Benalla prend un nouveau tournant. Alors que la commission d'enquête du Sénat reprend ce mercredi ses auditions concernant l'affaire, Le Canard enchaîné paru le même jour a révélé que le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, avait oublié de réclamer à Alexandre Benalla un quatrième passeport de service et un téléphone Teorem ultrasécurisé au moment du licenciement de ce dernier.
Le Canard précise que l'ancien chargé de mission a gardé son téléphone crypté «secret-défense» jusqu'au 11 janvier dernier, près de six mois après son départ.
«Le 11 janvier, l'avocate de Benalla a donc proposé au Château de restituer ce portable fabriqué par Thalès», relate le média ajoutant qu'«elle a aussi déposé le passeport de 2018 au ministère de l'Intérieur».
«Un laisser-passer à la couverture noire qui facilite le passage des frontières et permet de voyager sans visa dans certains pays», précise Le Canard faisant savoir qu'Alexandre Benalla disposait, au total, «de quatre passeports spéciaux: deux diplos et deux de service».
Les deux premiers, dits «diplomatiques», ont été restitués le 9 janvier par l'intermédiaire de son avocate.
Le téléphone classé secret-défense de type Teorem d'une valeur de 2.500 euros fabriqué par Thalès est notamment utilisé par le Président, son proche entourage et les militaires pour passer des appels importants.
L'ex-chargé de mission de l'Élysée a été licencié en juillet dernier après avoir été identifié sur des vidéos en train d'interpeller violemment des manifestants à Paris.
Ces informations ont suscité une nouvelle controverse autour des relations qu'Alexandre Benalla aurait pu maintenir avec la présidence française après son licenciement.