Au début du XXe siècle, les interdictions de produire, de distribuer et de vendre de l'alcool étaient un phénomène habituel pour les pays du nord, où la consommation d'alcool par la population atteignait une échelle significative, écrit le site d'information Gazeta.ru.
La société avait été progressivement préparée à la prohibition. Les hommes politiques, les personnalités religieuses et les médecins respectés avaient mené auprès de la population une propagande anti-alcool. Des actions démonstratives étaient organisées, pendant lesquelles étaient détruits des stocks d'alcool. En 1914 déjà, 12 États avaient interdit la production d'alcool sur leur territoire. Pour sa part, le Président Woodrow Wilson se prononçait contre toute restriction et mettait son veto sur toutes les lois anti-alcool. Son droit de veto a finalement été annulé par la majorité des voix des congressistes.
D'un autre côté a été constaté un recul significatif de la morale: pendant la période d'interdiction, le taux de suicide était de 8,4 pour 100.000 habitants, et il a diminué jusqu'à 6,1 pendant les deux décennies suivantes. Dans toute l'Amérique a commencé le trafic d'alcool — ou bootlegging — ainsi que la production illicite d'alcool — ou moonshine. Des bars à bière clandestins ouvraient avec la complaisance de certains policiers.
Outre les «usines» illégales implantées aux USA a été mis en place un trafic d'alcool en provenance du Canada et du Mexique voisins. Ainsi, une bouteille de whiskey achetée 15 dollars à l'étranger pouvait rapporter 70 à 80 dollars nets.
L'interdiction de l'alcool a été levée aux USA après la ratification du 21e amendement adopté le 5 décembre 1933.
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