Des affiches choquantes sont apparues, notamment à Bordeaux, présentant les visages faussement mutilés des membres du gouvernement: Emmanuel Macron avec la bouche ensanglantée, Christophe Castaner et Marlène Schiappa éborgnés, Edouard Philippe le visage couvert de sang. La campagne a pour but d'alerter l'opinion sur les blessures, parfois graves, reçues par des manifestants.
Vu à #bordeaux#GiletsJaunes #ActeIX @EmmanuelMacron pic.twitter.com/1psFFrJuet
— Bruno + (@BrunoPluss) 12 января 2019 г.
L'auteur de cette campagne d'affichage est inconnu, mais un internaute qui couvrait l'acte 9 des Gilets jaunes à Bordeaux a pris en photo des images choc le 12 janvier. Les photos ont vite fait le buzz sur Twitter, où elles ont été activement partagées.
Des belles images à #Bordeaux.#acteIX pic.twitter.com/bMl1CCw4lT
— Clément Agostini (@ClementAgostini) 12 января 2019 г.
Les auteurs de la campagne évoquent des cas réels de militants blessés, notamment par des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD) de la part de la police lors des manifestations.
#GiletsJaunes #Bordeaux #ActeIX
— maldon (@MiAldon) 12 января 2019 г.
Impressionnant hommage aux blessés!
(Via David de Carvalho sur FB) pic.twitter.com/JZoXNUW72q
Un millier de membres des forces de l'ordre et 1.700 manifestants ont été blessés, alors que onze personnes ont perdu la vie en lien avec des actions des Gilets jaunes depuis le début du mouvement le 17 novembre, selon le ministère de l'Intérieur. La majorité de ces victimes ont été renversées par des véhicules près des ronds-points, épicentres de la contestation des manifestants. Une victime a été heurtée par une grenade lacrymogène lors d'une manifestation à Marseille alors qu'elle fermait ses volets. Ces chiffres ne prennent pas en compte l'acte 9 des Gilets jaunes le 12 janvier. Le 12 janvier a été également marqué par des épisodes de violences et des blessés.
#ViolencesPolicieres Tir à vue d'un flashball dans la tête…..elle a perdu l'oeil #GiletsJaunes @CCastaner pic.twitter.com/YDBRr3VL2k
— Emmanuel Lesnal (@LesnalM) 8 декабря 2018 г.
Les autorités ont plutôt dénoncé les agressions contre les forces de l'ordre, sans exprimer de soutien aux manifestants blessés. Christophe Castaner avait ainsi condamné l'attaque «aussi lâche qu'intolérable» de gendarmes par l'ancien boxeur Christophe Dettinger, à Paris. Le 12 janvier, il a salué sur Twitter «l'action ferme et déterminée des forces de l'ordre qui a permis de contenir les débordements et les violences».