Baptisée ancien Nouvel An, cette fête, célébrée par le peuple russe 14 jours après le Nouvel An universel, pousse toujours les étrangers à s'interroger quand ils rencontrent pour la première fois les traditions russes.
Il s'avère qu'en Russie les soi-disant «fêtes de fin d'année» (Noël et le Nouvel An) sont «reportées» de deux semaines. Ainsi, tout en se réservant la possibilité de célébrer l'arrivée de la nouvelle année le 1er janvier, comme une grande partie de la planète, les Russes le font aussi deux semaines plus tard.
Voici l'histoire de ce jour de l'«ancien» Nouvel An.
Les racines de la fête
Même s'il est difficile de traduire le nom de cette fête sans perdre des nuances, cette dénomination parle quand même d'elle-même. L'ancien Nouvel An est lié au calendrier julien qui était en vigueur en Russie jusqu'en 1918. Le nouveau calendrier géorgien, utilisé déjà depuis plusieurs siècles dans le monde, n'a été adopté en Russie qu'après la Révolution, sur ordre de Lénine.
Pourquoi la conserve-t-on?
Il faudrait préciser que le 13 janvier n'est ni un jour férié en Russie, ni une tradition obligatoire, ce qui ne change rien à l'habitude de la fêter au moins dans le cercle familial. De plus, pour une grande majorité de croyants orthodoxes, qui respectent le Jeûne de la Nativité précédant le Noël orthodoxe, l'ancien Nouvel An est une belle occasion de célébrer l'arrivée de la nouvelle année après la fin du Jeûne.
Quels autres pays fêtent l'ancien Nouvel An?
L'ancien Nouvel An est ainsi célébré non seulement en Russie, mais partout où l'on célèbre Noël le 7 janvier, à savoir en Biélorusse, en Ukraine, en Serbie, au Monténégro et même dans certaines régions de Suisse.
Détail insolite à retenir
Le décalage entre les calendriers julien et grégorien continue de s'accumuler. Ainsi, en 2101, l'ancien Nouvel An sera célébré dans la nuit du 14 au 15 janvier, et le Noël orthodoxe le 8 janvier.