Plus de cent blocs du réseau Ethereum Classic (ETC) ont été «réorganisés» lors d'une potentielle «attaque des 51%» dimanche, écrit mercredi 9 janvier le site d'information Vestifinance. Le blog de Coinbase indique que 88.500 ETC auraient été dépensés deux fois, pour un total d'environ 460.000 dollars.
Face au risque d'attaque, la bourse Kraken a annoncé dans son rapport sur l'incident une augmentation du nombre de confirmations nécessaires pour effectuer un dépôt sur Ethereum Classic. Les collaborateurs de Bitfly ont déclaré que leur société avait adopté des mesures identiques. Poloniex a annoncé la déconnexion des portefeuilles ETC.
La bourse de cryptomonnaie Gate.io a déclaré qu'elle rembourserait les pertes à hauteur d'environ 40.000 ETC, soit 200.000 dollars, liées aux changements d'historique de la chaîne de blocs Ethereum Classic qui se poursuivent. Sur son blog, la bourse a confirmé l'attaque des 51% en désignant trois adresses qui seraient contrôlées par des pirates informatiques.
Selon Bitfly, Coinbase et Blockscout, l'attaque se poursuit. Le patron de Bitfly Peter Pratcher a expliqué que le nombre de réorganisations pourrait être confirmé grâce à l'information contenue dans la chaîne de blocs, mais qu'il était impossible pour l'instant d'évaluer le déplacement des transactions et les doubles dépenses.
Le directeur de Blockscout Andrew Cravenho a déclaré pour sa part qu'il était capable de confirmer «avec certitude» les doubles dépenses.
Certains collaborateurs d'Ethereum Classic ont commenté cette déclaration de Blockscout. «Selon les dernières informations, aucun des fournisseurs d'équipements ASIC n'a effectué cette attaque. Nous assistons à un exemple classique d'attaque des 51% et de doubles dépenses», a déclaré Donald McIntyre.
Le risque d'une attaque des 51% survient quand plus de la moitié du hashrate — ou taux de hashage — de la chaîne de blocs est contrôlée par un mineur ou un pool de minage. Cela permet de réorganiser les blocs et de créer une chaîne de blocs alternative, ce qui provoque une double dépense des actifs numériques.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.