Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa colère contre ceux qui ont contribué à faire interdire la collecte de fonds en faveur de Christophe Dettinger, cet ancien boxeur qui a assené des coups de poing à des gendarmes mobiles durant l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes et qui s'est présenté lundi à la police avant d'être placé en garde à vue.
«La cagnotte n'accepte désormais plus de contributions», a annoncé le site Leetchi dans un communiqué.
Une décision qui a déclenché la colère de Jean-Luc Mélenchon contre ceux qui obtenu la fin de la collecte de fonds.
Le président du groupe France insoumise à l'Assemblée nationale a expliqué qu'il n'était pas interdit en France de faire des collectes, sauf si c'est pour payer des amendes et s'en est pris à ceux qui veulent «détruire la famille aussi».
Il est interdit de faire des collectes pour payer des amendes.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 8 января 2019 г.
Or Christophe Dettinger n'est pas condamné et l'objet de la collecte est d'aider la famille.
Le but de ceux qui veulent interdire cette collecte est de détruire la famille aussi. Honte à eux. #cagnotte #Leetchi
Une «cagnotte officielle en soutien à Christophe Dettinger» en ligne a fait son apparition lundi, après que l'ancien boxeur s'est livré de son propre gré à la police. Plus de 6.600 personnes y ont contribué et quelque 120.000 euros ont été récoltés. Toutefois, Leetchi a décidé d'arrêter la collecte de fonds, précisant que la cagnotte était uniquement destinée à financer les frais de justice.
À la veille du Nouvel an, Jean-Luc Mélenchon avait rendu hommage aux Gilets jaunes et à l'une de ses figures de proue, Éric Drouet, exprimant sur sa page Facebook sa «gratitude» au mouvement qui a fait son apparition fin novembre.
L'affrontement entre l'ancien boxeur et les gendarmes mobiles s'est produit au cours du huitième acte des manifestations des Gilets jaunes, qui s'est déroulé à Paris, ainsi que dans d'autres villes françaises. Dans la capitale, la mobilisation a été émaillée de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. D'après le ministre français de l'Intérieur, celle-ci a rassemblé environ 50.000 personnes à travers la France, contre 32.000 la semaine précédente.