Il ne quitte jamais son chapeau de romani boy, elle a le regard qui pétille et son sourire éclate en pépites d'or. Encore jeune fille, Delia Romanes s'enfuit de la Roumanie de Ceausescu. Alexandre Romanes est un enfant de la balle, lui aussi, il quitte sa grande famille, celle des Bouglione.
Tous deux se rencontrent à Paris, il est poète, elle fait la manche. Des années plus tard, à quelques dizaines de mètres de la Porte Maillot, dans le XVIe arrondissement de Paris, au milieu d'improbables roulottes, trône leur magique chapiteau: le Cirque Romanes.
Delia: «Quand on chante, c'est l'âme qui parle.»
Lui est écrivain et poète, elle est chanteuse et improvisatrice, avec lyrisme, Alexandre et Delia se livrent sans retenue au micro de «Comment tu t'appelles», l'émission de portraits décalés de Radio Sputnik.
Alexandre: «Notre culture tzigane ne peut pas vivre en dehors du nomadisme.»