En octobre 2016, Christopher Donnelly, fondateur d'Institute for Statecraft qui gère le projet Integrity Initiative, a discuté avec un général britannique en retraite, Richard Barrons, de la nécessité d'une «catastrophe» qui pourrait «réveiller les gens et demander une réaction», affirment des hackers d'Anonymous. Ces derniers ont publié vendredi sur le site Cyberguerrilla, pour appuyer leurs dires, une nouvelle série de documents sur Integrity Initiative.
Les pirates indiquent également qu'après l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le groupe Integrity Initiative a été impliqué dans plusieurs «opérations informatiques». Entre autres, Anonymous rend public le rapport «Opération Iris», rédigé par la société d'investigation Harod Associates pour Insitute for Statecraft.
L'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière cet empoisonnement.
Le 5 septembre, le parquet britannique a formulé à l'encontre des Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment ceux de tentative de meurtre sur les personnes de l'ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que sur celle du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et photos des deux suspects russes ne prouvaient rien, et que l'enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse et une coopération très étroite entre les structures de maintien de l'ordre des deux pays.