Avant l'acte 8 du mouvement, prévu pour le samedi 5 janvier, les Gilets jaunes se disent prêts à aller «plus loin». Ainsi, dans une lettre de quatre pages, postée, jeudi 3 janvier, sur la page Facebook «La France en colère» qui réunit près de 300.000 personnes, des manifestants se sont adressés à Emmanuel Macron:
«La colère va se transformer en haine si vous continuez, de votre piédestal, vous et vos semblables, à considérer le petit peuple comme des gueux, des sans dents, des gens qui ne sont rien», préviennent-ils, en faisant ainsi allusion aux vœux du président de la République du 31 décembre, quand le chef de l'État avait ciblé ceux qui «prennent pour prétexte de parler au nom du peuple» mais qui ne sont «que les porte-voix d'une foule haineuse».
La lettre mentionne aussi le plan de consultation nationale à venir, promis par l'exécutif. Les Gilets jaunes évoquent la mise en place du référendum d'initiative citoyenne (RIC), celle d'une baisse de tous les taxes et impôts sur les produits de première nécessité et réclament «une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires d'état».
Les Gilets jaunes demandent également au Président de désigner un représentant de l'État afin de pouvoir «commencer les discussions avec cette personnalité autour de la reprise de la souveraineté du peuple de France».
«Et non, malgré vos efforts, nous ne sommes pas résignés en effet, nous nous rejoignons, nous pouvons faire mieux et nous ferons mieux. Et, oui, nous irons plus loin», concluent-ils.
Cette lettre sera lue samedi 5 janvier devant l'Hôtel de ville à Paris au cours de l'acte 8 du mouvement. «La France en colère» appelle en effet à un rassemblement devant la mairie puis à une marche jusqu'à l'Assemblée nationale. Des rassemblements sont également programmés en régions.