Il tente aussi de faire pression sur l'épiscopat en soulignant que «l'opinion publique pourrait considérer que l'église espagnole dans son ensemble cautionne le refus […] de la propre famille Franco».
Le socialiste Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir en juin comme chef de gouvernement, a fait de ce transfert des restes de Franco dans un lieu plus discret une de ses priorités.
Mais les descendants du général — ses sept petits-enfants — ont déposé une série de recours en justice pour s'y opposer. Ils proposent de transférer la dépouille dans leur caveau familial dans la cathédrale de l'Almudena, au cœur de Madrid, ce dont le gouvernement ne veut pas entendre parler parce qu'elle y serait encore plus accessible qu'aujourd'hui.
Vainqueur de la guerre civile sanglante et chef de l'Etat de 1939 à 1975, Franco avait décidé — au nom d'une prétendue «réconciliation» nationale — d'y transférer les restes de plus de 33.000 victimes nationalistes et républicaines du conflit, généralement sans même en avertir les familles.
En avril dernier, Santiago Cantera avait déjà refusé l'entrée du site aux techniciens chargés d'étudier si des victimes de la guerre civile pouvaient être exhumées. Une décision de justice l'avait finalement contraint à les laisser entrer.