Quand évoquer les Gilets jaunes en Turquie signifie «inciter à commettre un crime»

© REUTERS / Dylan MartinezUn manifestant avec un drapeau turc à Rotterdam
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Après que le journaliste turc Fatih Portakal a mentionné les Gilets jaunes sur son compte Twitter en se demandant si les Turcs seraient capables de suivre leur exemple, un procureur turc a ouvert une enquête à son encontre au motif d'«inciter ouvertement à commettre un crime», selon les médias turcs.

Vendredi 28 décembre, un procureur turc a ouvert une enquête à l'encontre de Fatih Portakal, qui travaille pour la chaîne de télévision turque Fox Haber.

Selon les quotidiens Hurriyet et Milliyet, le célèbre journaliste est soupçonné d' «inciter ouvertement à commettre un crime».

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Tout a commencé lorsque M.Portakal s'est demandé, le 10 décembre sur son compte Twitter, si ses citoyens seraient en mesure de sortir dans les rues pour exprimer leur mécontentement, à l'image des Français.

«Allez, faisons une (action de) protestation pacifique contre les hausses (de prix), les hausses du (prix du) gaz naturel. Allez, faisons-le. Serions-nous capables de le faire?», a-t-il écrit.Le journaliste a réitéré, lors d'un programme d'information, en interrogeant: «Pour l'amour de Dieu, dites-moi combien de personnes sortiraient?».

La réaction d'Ankara ne s'est pas fait attendre, Recep Tayyip Erdogan ayant qualifié l'homme d'«immoral», ajoutant: «la justice fournira la réponse nécessaire, je crois cela».

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