Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l’Élysée dont le nom a fait la Une des journaux l’été dernier après le scandale qu’a déclenché la mise en ligne d’une vidéo le montrant frapper un manifestant, a rencontré à Londres à plusieurs reprises «l’homme d’affaires le plus sulfureux de la Sarkozie» Alexandre Djouhri, révèlent plusieurs organes de presse français.
«Alexandre Benalla semble s’être lancé dans les affaires internationales. L’ex-conseiller a ainsi rencontré plusieurs fois l’intermédiaire Alexandre Djouhri à Londres, ville où l’homme d’affaires franco-algérien a été interpellé en janvier et attend sa décision d’extradition vers la France», lit-on dans une publication parue lundi dans Le Monde. Et si le quotidien n’en livre pas les détails, il n’est pas le seul à parler des contacts entre les deux hommes.
Le média précise que les deux hommes se sont vus «au restaurant, dans un bar privé ou dans les salons d’un hôtel de prestige où Djouhri a ses quartiers» et qu’Alexandre Benalla est convaincu de «sa supposée non-implication dans l'affaire libyenne».
Qu’est-ce qui les lie? Difficile de répondre dans l’immédiat. Mediapart écrit qu’Alexandre Benalla «nourrit une vraie fascination pour Djouhri» qui est comme lui «d’extraction populaire» et qui a «fréquenté les ors de la République». Le reste de l’histoire n’est pas encore clair. Par contre, une autre «coïncidence» a récemment été révélée par Le Monde. Se référant à ses sources, le quotidien a informé que quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron au Tchad, Alexandre Benalla s'est lui aussi rendu dans ce pays où il a rencontré un frère du Président Déby. Toutefois, le Président de la République a plus tard indiqué que M.Benalla ne représentait pas la France.
Alexandre Benalla, chef de cabinet adjoint du Président Macron, a été mis en examen en juillet pour violences, plusieurs images tournées le 1er mai 2018 le montrant en train de frapper des manifestants place de la Contrescarpe à Paris. La présidence a d’abord caché les violences exercées par M.Benalla, avant de le démettre de ses fonctions. Alexandre Benalla est actuellement mis en examen pour «violences volontaires», «port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique» et «recel d’images issues d’un système de vidéoprotection», ce qui ne l’empêche visiblement pas d’effectuer des déplacements à l’étranger.