La semaine dernière, des missiles sol-air ont été découverts par l'armée algérienne. Le 20 décembre, les services des douanes de Tripoli ont saisi deux conteneurs d'armes dans le port d'Al-Khoms en provenance de Turquie. Certains considèrent ces deux faits comme une véritable déclaration de guerre contre les deux pays, déclarent des sources sécuritaires algériennes au journal francophone El Watan.
Selon ces sources, la menace est prise très au sérieux par les autorités civiles et militaires algériennes depuis que «l'on assiste à des mouvements suspects en Libye, notamment depuis ces dernières 48 heures, avec l'arrivée de Turquie d'un bateau bourré d'armes de guerre». «L'objectif n'est pas uniquement de déstabiliser ce pays, mais aussi d'acheminer cet arsenal vers de futurs foyers de tension et de crise, dont l'Algérie», ont-elles ajouté.
Il y a quelques semaines, les services de sécurité algériens ont arrêté une centaine d'ex-combattants syriens de Daech* ou d'Al-Qaïda*, arrivés en Algérie du Moyen-Orient avec de fausses pièces d'identité. Évoquant cet épisode, les mêmes sources ont affirmé qu'il existe «un plan de déstabilisation des pays du Maghreb qui se dessine et prend forme». «Allons-nous assister au transfert du scénario du Moyen-Orient vers le continent africain? Toutes les conditions sont réunies pour le déroulement de ce plan chaotique pour la région en général et pour notre pays en particulier», ont-elles encore soutenu.
S'exprimant sur les enjeux qui se cacheraient derrière toute cette tentative de déstabilisation de l'Algérie, les interlocuteurs d'El Watan sont affirmatifs. Pour eux, le but est d'obliger Alger à ouvrir ses frontières aux milliers de migrants, dont une partie servira pour des missions de mercenariat.
*Organisation interdite en Russie