Sans avoir examiné en détail la situation, les autorités israéliennes ont annoncé que la construction des tunnels par le Hezbollah constituait une violation directe de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les actions des militaires et des politiciens israéliens, ainsi que leur campagne d'information de grande envergure suscitent des préoccupations bien fondées concernant une nouvelle guerre israélo-libanaise avec des répercussions imprévisibles, estime le journal.
Afin de prévenir toutes les actions capables de provoquer une escalade de tensions dans la zone frontalière, les forces de maintien de la paix de l'Onu et l'armée libanaise ont renforcé leurs patrouilles le long de la «ligne bleue». Le gouvernement libanais a quant à lui confirmé son attachement à la résolution du Conseil de sécurité et souligné que c'était son armée et pas le Hezbollah qui assurait la sécurité de la frontière méridionale du pays.
Selon certains journalistes et politologues israéliens, le Premier ministre espérait également détourner l'attention publique de ses affaires de corruption. Les militaires israéliens ne sont pas vraiment enthousiasmés par la perspective d'une escalade de tensions avec le Hezbollah: l'échec de leur opération dans la Gaza en novembre dernier les appelle à plus de prudence.
Le Liban et Israël comprennent parfaitement qu'une nouvelle guerre serait destructrice voire catastrophique pour les deux parties. Dans tous les cas, une aggravation des relations est surtout désavantageux pour le Hezbollah. Le gouvernement libanais est actuellement en cours de formation, et le mouvement veut obtenir plus de portefeuilles. La guerre n'est pas vraiment populaire au sein de la société libanaise, dont l'opinion les leaders du Hazbollah sont obligés de prendre en considération. Téhéran n'appelle non plus à faire la guerre contre les Israéliens: cela n'arriverait qu'en cas d'agression directe des États-Unis contre l'Iran.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.