Reuters a annoncé, en se référant à une source locale, qu'une frégate de la Marine russe longeait actuellement les côtes de la Crimée en direction de la mer d'Azov.
Le navire aurait été vu au large de la ville de Théodosie, à une distance de 1,5 mille marin (environ 2,7 km) de la côte. Il aurait un hélicoptère à son bord.
L'information de l'agence n'a pas été commentée par le ministère russe de la Défense.
Chacune de ces frégates embarque un hélicoptère Ka-27.
Les frégates du projet 11356 Pétrel (code Otan: Krivak V) sont destinées à mener des opérations contre les bâtiments de surface et les sous-marins ainsi qu'à parer les attaques aériennes au sein de groupes navals en mission autonome. Ces navires ont un déplacement de 4.000 tonnes, une vitesse de 30 nœuds et sont dotés de torpilles, de missiles de croisière Kalibr et Oniks, de missiles Chtil, de canons de 100 mm et d'armes antiaériennes Kortik.
Le 25 novembre, trois navires de la Marine ukrainienne ont violé la frontière russe de la côte de la mer Noire, près du détroit de Kertch. Selon le département du FSB pour la Crimée, ils effectuaient des manœuvres dangereuses et refusaient d'obtempérer aux ordres des gardes-côtes. Vers 19h00, heure de Moscou (17h00 heure de Paris), les vaisseaux ont entrepris une nouvelle tentative d'effectuer des actions illégales dans les eaux territoriales russes. Les gardes-côtes russes ont alors eu recours aux armes pour les arrêter. Les autorités russes ont interpellé 24 militaires ukrainiens dont deux agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU). Selon le FSB, ces agents se trouvaient à bord des navires pour coordonner cette action. La Russie a qualifié l'incident de «provocation» et a ouvert une enquête pour violation de sa frontière.
Le portail turc Bosphorus Observer, qui suit le transit des navires par le détroit du Bosphore, a annoncé que le 17 décembre le navire de reconnaissance britannique HMS Echo était aussi entré dans ces eaux.
Vladimir Poutine a signalé au cours de sa conférence de presse du 20 décembre que cette «provocation» visait à rehausser la cote de popularité du Président ukrainien Piotr Porochenko avant l'élection présidentielle de mars prochain.