Le lendemain de l'annonce de la Maison-Blanche, le Président américain s'est exprimé via Twitter sur les motifs de sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie.
«Sortir de la Syrie n'était pas une surprise. Depuis des années, j'ai fait campagne en faveur de cela, et il y a six mois lorsque je voulais le faire publiquement, j'ai accepté d'y rester. La Russie, l'Iran, la Syrie et d'autres sont des ennemis locaux de Daech*. Nous faisions leur travail. Il est temps de renter et rebâtir [les États-Unis, ndlr]», a-t-il écrit.
Getting out of Syria was no surprise. I’ve been campaigning on it for years, and six months ago, when I very publicly wanted to do it, I agreed to stay longer. Russia, Iran, Syria & others are the local enemy of ISIS. We were doing there work. Time to come home & rebuild. #MAGA
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 20 декабря 2018 г.
Donald Trump a souligné que les militaires américains ne devaient pas sacrifier leur vie pour ceux qui ne peuvent pas l'apprécier:
«Les États-Unis, doivent-ils être un gendarme au Proche-Orient, ne recevant RIEN mais gaspillant les vies et des milliers de milliards de dollars pour la protection de ceux qui dans presque tous les cas n'apprécient pas ce que nous faisons. Voulons-nous y rester pour toujours? Il est temps pour d'autres de terminer cette lutte.»
Does the USA want to be the Policeman of the Middle East, getting NOTHING but spending precious lives and trillions of dollars protecting others who, in almost all cases, do not appreciate what we are doing? Do we want to be there forever? Time for others to finally fight…..
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 20 декабря 2018 г.
Selon lui, des pays regrettent cette décision de Washington car maintenant ils devront faire face aux terroristes tous seuls.
«Malgré ce que les fausses nouvelles disent, la Russie, l'Iran et la Syrie et d'autres pays ne sont pas heureux du départ des États-Unis car à présent ils devront lutter contre Daech* et d'autres qui les haïssent sans nous. Je construis de loin la plus puissante armée du monde. Si Daech* nous frappe, ils [les terroristes, ndlr] sont condamnés», a conclu le Président américain.
….Russia, Iran, Syria & many others are not happy about the U.S. leaving, despite what the Fake News says, because now they will have to fight ISIS and others, who they hate, without us. I am building by far the most powerful military in the world. ISIS hits us they are doomed!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 20 декабря 2018 г.
Il est à noter que, dans le premier tweet, Donald Trump a fait une faute de frappe et a écrit dans la phrase «We were doing there work» (Nous faisions leur travail) l'adverbe «there» (ici) au lieu du pronom «their» (leur). L'erreur a donné lieu à des plaisanteries de la part des internautes qui ont accusé le Président d'ignorer les règles élémentaires de la langue.
Rappelons que Vladimir Poutine, intervenant lors de sa conférence de presse annuelle à Moscou ce jeudi, a salué la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie. Il a d'ailleurs fait remarquer que leur présence en Syrie était «illégale» et n'était pas nécessaire. Le Président russe a également appelé à attendre le moment où les troupes quitteront effectivement la Syrie, car malgré plusieurs déclarations de quitter l'Afghanistan, les Américains y restent depuis 17 ans.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a annoncé le 19 décembre que, conformément à la décision de Donald Trump, les États-Unis avaient entamé le retrait de leurs troupes du territoire de la République arabe syrienne. La porte-parole a pourtant précisé que les États-Unis et leurs alliés seraient toujours prêts à revenir en Syrie pour protéger les intérêts américains.
Quelques heures avant la déclaration de la Maison-Blanche, le Président américain a posté le tweet suivant: «Nous avons vaincu Daech* en Syrie, ma seule raison d'y rester pendant la présidence».
*Organisation terroriste interdite en Russie