Des hackers, qui ont piraté le réseau de communications diplomatiques de l'UE, ont publié en ligne le contenu des échanges entre les fonctionnaires européens, rapporte The New York Times. Selon le média, la fuite de cette correspondance classifiée a été repérée par la société américaine Area 1, spécialisée en cybersécurité et qui a été fondée par des anciens responsables de la National Security Agency.
Une autre missive rendue publique par le média porte sur la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui s'est tenue le 16 juillet à Helsinki et a été vue par les diplomates européens comme une «réussite». De nombreux messages divulgués révèlent les préoccupations des Européens concernant l'imprédictibilité de l'administration de Donald Trump.
Mardi soir, le secrétariat de l'UE a déclaré être au courant «des allégations sur une fuite présumée d'informations sensibles» et mener une enquête à ce sujet. Il a toutefois refusé de commenter les «questions liées à la sécurité opérationnelle». D'après The New York Times, des responsables de la National Security Agency enquêtent aussi sur la fuite.
Des spécialistes d'Area 1 cités par le média affirment que les techniques employées par les hackers ressemblent à celles de l'Armée populaire de libération chinoise.
«Il n'y a aucun doute que cette campagne est liée au gouvernement chinois», a déclaré Blake Darche, d'Area 1.
Auparavant, le ministre d'État au Bureau du Cabinet britannique, David Lidington, avait appelé les pays occidentaux à renforcer leur cybersécurité face à la Russie, tout en poursuivant le dialogue avec Moscou.
Le 4 octobre, le ministère britannique des Affaires étrangères avait déclaré que les autorités britanniques estimaient, «avec un degré élevé de certitude», que la Direction générale (DU) de l'état-major des forces armées russes (anciennement Direction générale des renseignements, GRU) avait organisé une série de cyberattaques à travers le monde, y compris au Royaume-Uni, et qu'il était prêt à y répondre avec ses alliés.
Le chef de la diplomatie russe avait, lui, annoncé que Moscou était prête à organiser des consultations entre experts en cybersécurité des deux pays. Selon lui, Londres refuse de mener un tel dialogue.