Strasbourg, victime d’un attentat djihadiste ou d’un moment de «désir de revanche»?

© AFP 2024 Alain JOCARDStrasbourg après l'attaque du 11 décembre 2018 (image d'illustration)
Strasbourg après l'attaque du 11 décembre 2018 (image d'illustration) - Sputnik Afrique
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Après la fusillade de Strasbourg, le site d’actualité Causeur.fr a publié un article sur «plusieurs facettes du déni» systématiquement pratiqué en France, selon le média, quand il s’agit d’«islamisme ou de terrorisme islamiste».

Le déni de l'État et de la classe politique et celui fondé sur les «experts», voici deux exemples du rejet répandu en France lorsqu'«il est question d'islamisme ou de terrorisme islamiste», lit-on dans un article publié aujourd'hui le site d'actualité Causeur.fr. Au total, le média énumère cinq «règles» de déni. La première est celle de l'État et de la classe politique.

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«Le 12 décembre, alors qu'il est déjà acquis qu'un terroriste islamiste nommé Chérif Chekatt, d'origine algérienne, délinquant multirécidiviste, tire à vue sur les badauds du marché de Noël de Strasbourg, les pouvoirs publics s'emploient à nier l'attentat», écrit le site se référant à Laurent Nunez et le député LREM Bruno Studer. Le premier, rappelle le média, a refusé de qualifier les actes du tueur islamiste d'«attentat», le deuxième a déclaré que l'enquête «déterminerait» quelles étaient les raisons de cette fusillade.

Selon le média, MM. Nunez et Studer ont ainsi «cherché tous deux à déréaliser le réel», telle étant la «définition du déni».

Un autre rejet repose sur l'avis des «experts» qui font du tueur une victime.

Le média donne l'exemple d'une tribune du sociologue franco-iranien Farhad Khosrokhavar parue dans Le Monde le 14 décembre selon qui l'auteur de la fusillade est un «individu stigmatisé» ayant un «besoin inassouvi de reconnaissance». En outre, d'après cet expert, il «n'y a pas de radicalisation djihadiste à proprement parler dans ce cas, mais l'adoption métaphorique de la dimension djihadiste afin de faire une grande publicité autour de soi et intimider davantage la société par provocation, par volonté d'humilier».

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M.Khosrokhavar a aussi ajouté que ce «type d'actions violentes» comme celui de Strasbourg, est «motivé par un moment de fragilité psychologique ou un désir de revanche».

«On voit bien l'intérêt de cette "théorie" pour les pouvoirs publics. Elle permet de ne pas répondre à cette question vitale que chaque Français se pose: le musulman du coin de la rue est-il ou non cet inquiétant voisin qui menace de découper le juif ou le mécréant à la machette?», souligne Causeur.fr.

Parmi les autres «règles» que le site évoque, le déni des médias et le déni de trouver celui qui clamera «vous n'aurez pas ma haine».

Un homme a ouvert le feu le 11 décembre rue des Orfèvres à Strasbourg, près du marché de Noël, avant de prendre la fuite. Le principal suspect de l'attentat de Strasbourg, Cherif Chekatt, 29 ans, a été abattu par la police dans la soirée du jeudi 13 décembre, après 50 heures de traque. D'après différentes sources, il était fiché S. Selon son père, il défendait les thèses et les actions de Daech*. L’attaque a fait, selon les dernières données, 5 morts et plusieurs blessés.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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