Le chef du gouvernement Édouard Philippe a concédé que l'exécutif n'avait «pas assez écouté les Français» et «fait des erreurs» dans la gestion de la crise des Gilets jaunes, dans une interview accordée au journal Les Échos à paraître lundi.
«Nous n'avons pas assez écouté les Français. Je reste persuadé qu'ils veulent qu'on transforme ce pays. Je leur dis que leur impatience est la mienne. Nous allons continuer à réparer le pays en les associant davantage», a souligné M.Philippe dans cet entretien mis en ligne dimanche soir.
De plus, le Premier ministre a assuré qu'un débat sur le référendum d'initiative citoyenne (RIC), une des revendications des Gilets jaunes, aurait lieu.
«Je ne vois pas comment on peut être contre son principe. Le référendum peut être un bon instrument dans une démocratie, mais pas sur n'importe quel sujet ni dans n'importe quelles conditions. C'est un bon sujet du débat que nous allons organiser partout en France. Comme l'est le vote blanc.»
Cette hausse ne concernera donc pas tous les salariés au Smic car la prime d'activité tient compte de l'ensemble des revenus du ménage, mais «nous allons élargir le nombre de foyers éligibles [à la prime d'activité], qui passera de 3,8 millions à 5 millions», a précisé le Premier ministre.
Selon le dernier bilan, le ministère de l'Intérieur faisait état de 66.000 manifestants dans toute la France vers 19h00 dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris samedi 15 décembre. Ces chiffres en baisse comparativement à la semaine dernière, ainsi que le fait que plus d'un policier a été mobilisé pour un seul manifestant, n'ont pas tardé à faire polémique.