Les policiers français s'apprêtent-ils à prendre la relève des Gilets jaunes? Dans le sillage de l'acte 5 de ces derniers, le syndicat des gradés et des gardiens de la paix Unité SGP Police-Force ouvrière a annoncé samedi soir «l'ACTE 1 de la colère de policiers»:
Les policiers sont à bout et ne bénéficient d’aucune reconnaissance, UNITÉ SGP POLICE / FMSI-FO annonce solennellement l’ACTE 1 de la colère des forces de l’ordre.
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) 17 декабря 2018 г.
Auparavant, ce même syndicat avait fait part de la déception que lui avait inspirée le silence d'Emmanuel Macron envers les forces de l'ordre après ses concessions en faveur des protestataires:
«Après les annonces du Président de la République, rien pour les gradés, gardiens et adjoints de sécurité! C'est inacceptable!», écrivait le syndicat le 11 décembre.
Alliance a dénoncé une «situation explosive» chez les forces de l'ordre, mises à «rude épreuve» entre la nouvelle mobilisation nationale des Gilets jaunes et la lutte antiterroriste, qui a été momentanément renforcée après la fusillade de Strasbourg, rapportent des médias français.
Selon Frédéric Lagache, numéro deux d'Alliance cité par l'AFP, les policiers français sont «entre épuisement et colère» et «en ont assez des gratitudes et veulent des actes» de la part des autorités.
Selon le dernier bilan, le ministère de l'Intérieur faisait état de 66.000 manifestants dans toute la France vers 19h00 dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris samedi 15 décembre. Ces chiffres en baisse comparativement à la semaine dernière, ainsi que le fait que plus d'un policier a été mobilisé pour un seul manifestant, n'ont pas tardé à faire polémique.