Mike Pompeo s'est à nouveau fendu le 10 décembre dernier d'une déclaration assassine à l'égard de la Russie! Cette fois, la raison de l'ire du secrétaire d'État américain est l'arrivée de deux avions supersoniques Tu-160 au Venezuela pour des exercices militaires conjoints.
#Russia's government has sent bombers halfway around the world to #Venezuela. The Russian and Venezuelan people should see this for what it is: two corrupt governments squandering public funds, and squelching liberty and freedom while their people suffer. pic.twitter.com/bCBGbGtaHT
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) 11 de diciembre de 2018
Le gouvernement de la #Russie a envoyé des bombardiers à l'autre bout du monde, au #Venezuela. Les peuples russes et vénézuéliens devraient le voir pour ce que c'est: deux gouvernements corrompus, qui gaspillent l'argent public et qui étouffent les libertés pendant que leur peuple souffre.
Des propos malheureux, qualifiés de «très peu diplomatiques, inappropriés et tout à fait erronés» par Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, qui n'a pas hésité à user du même ton pour répondre au secrétaire d'État. Le responsable de l'administration présidentielle russe a rétorqué que «le budget de la défense américaine permettrait de nourrir toute l'Afrique» et que, par conséquent, Washington n'avait pas de leçons à donner à Moscou concernant l'utilisation de l'argent public russe.
Au cours des huit dernières années, la Russie a mené 30 exercices militaires de grande ampleur, principalement sur son territoire et le pays avec lequel elle a organisé le plus de simulations est, paradoxalement peut-être, les États-Unis. Depuis 2010, se sont déroulés cinq exercices conjoints russo-américains, tous avant la crise du Donbass.
Dans le même temps, Washington a organisé plus de 180 exercices militaires sur tous les continents, soit six fois plus que Moscou. La différence principale est que les États-Unis ont conclu avec de nombreux pays des accords pour mettre en place ce type d'entraînements sur leur territoire, sur une base annuelle.
Ainsi, tous les grands exercices militaires russes ayant eu lieu depuis 2010 se sont déroulés sur le territoire national, leurs équivalents américains ont eu lieu en Europe sous l'égide de l'Otan ou en Asie-Pacifique. C'est le cas par exemple d'Aurora 17, la réponse de l'Alliance Atlantique à l'exercice Zapad 2017 conduit par la Russie sur sa frontière occidentale.
Pour les États-Unis, la Russie commet une faute en envoyant des engins potentiellement vecteurs de bombes nucléaires en Amérique latine, oubliant au passage que jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas Moscou qui organise en moyenne 22 exercices militaires de grande envergure par an.