La ressortissante russe Maria Boutina, actuellement en détention préventive dans une prison américaine au motif qu’elle aurait été impliquée dans un complot au profit de la Russie, est prête à coopérer avec l’accusation.
L’accusation et la défense ont déposé une requête commune auprès du tribunal avec la proposition de «modifier» la position de Maria Boutina. Étant donné qu’auparavant elle avait plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation, tout changement à venir pouvait signifier au moins la reconnaissance partielle de sa culpabilité.
L'audition lors de laquelle Maria Boutina pourrait, selon le tribunal, reconnaître sa culpabilité doit avoir lieu le mercredi 12 décembre.
L'arrestation de Maria Boutina a eu lieu le 15 juillet dernier, à la veille du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki. Les chefs d'accusation dont elle est inculpée sont ceux d'«entrée en collusion [avec des représentants russes] en vue de travailler en tant qu'agent étranger» et de «complot» pour infiltrer des organisations américaines. Maria Boutina encourt une peine de prison de 15 ans.
Le 17 août, Maria Boutina a été transférée sans préavis dans une prison de la ville d'Alexandria, en Virginie. Selon les diplomates russes qui sont allés la voir, sa procédure de transfert a été «humiliante». Ils ont également souligné que l'attitude des autorités américaines envers la jeune femme ressemblait à de la torture. Entre autres, aucun soin médical n'a été dispensé à la prisonnière qui souffre d'un œdème à la jambe.
Maria Zakharova a fait savoir le 30 novembre que Moscou considérait ces actions des autorités américaines comme une tentative pour faire pression sur Marina Boutina quelques jours avant une audience prévue pour le 19 décembre.
«Nous continuerons certainement d'exiger la libération de la citoyenne russe qui est victime d'un véritable arbitraire. Maria Boutina n'est pas seulement une prisonnière politique. Nous pouvons affirmer sans craindre de nous tromper qu'elle est otage des autorités américaines. Elle est retenue en otage pour une seule chose, une manipulation à des fins politiques», a souligné la diplomate.